mode d'emploi : Comment tuer sans regret ?

Messages : 36 Date d'inscription : 15/04/2009 Age : 28

Leonore toucha machinalement une de ses cicatrices aux poignets ... Au loin, elle voyait le soleil se coucher comme un adieu qui lui fendait le cœur .Car, une fois que le soleil aura laissa sa place à la lune, sa victime ne sera plus .. Et ça, elle ne peut pas le supporter, elle n'avait pas choisi d'être une tueuse et tout ce qu'elle a appris, elle n'en voulait pas. Elle baissa les yeux vers ses vêtements, conçut pour être mortel aux personnes qui le voyaient : Environ 50 couteaux cachés à des endroits stratégiques de son ensemble de cuir noir moulant, qui se font dans tous les décor grâce à sa couleur ....Les dernières lueurs du soleil brillaient faiblement sur la plaine, et plus que jamais, Leonore espérait le voir remonter dans le ciel !
Mais les miracles, elle l'avait vite remarquée, ça n'existe pas. Le soleil s'éteint avec ses espoirs et comme diraient ses collègues : La chasse est ouverte ! Elle s'élança dans la plaine, d'abord en hésitant, puis en allant un peu plus vite. Elle était comme invisible, comme le vent, elle ne faisait aucun bruit ! Mais ce qui troublait le spectacle du chasseur, c'était les larmes qui coulait sur ses joues. Pourquoi elle ? Pourquoi devait-elle tuer toutes ces personnes ? Encore ce matin, elle avait demandée naïvement à une de ses "amies" si elle trouvait normal de tuer des personnes comme ça, sans raison apparente. Celle-ci l'avait ordonnée de se taire ou alors elle appelait le maitre, ce qui était synonyme de coups de fouets ... Alors, elle avait prit la prochaine victime avec un rictus de dégout et s'était retrouvée ici, à devoir traverser la moitié du pays pour trouver sa victime. La dernière fois, elle avait laissée échapper la sienne en la prévenant que les sangraves en avaient après elle. Et elle avait du passer une journée à nettoyer les couloirs car, pour vérifier le travail, les maitres demandaient que les élèves ramènent les cadavres. Ce que bien sur Leonore n'avait put faire ! Maintenant, si elle ne voulait pas avoir une punition bien pire, elle avait intérêt à tuer celui qu'elle filer en ce moment.
Elle accéléra un peu plus, plus vite elle l'aurait supprimée, plus vite elle l'oubliera.
Mais malgré le peu de lumière qu'émettait la lune, elle aperçut une silhouette 150 mètres plus loin ... Elle grogna de soulagement, et de frustration en même temps. Tout ne se passait pas comme prévu ! Si elle retournait au QG et qu'elle disait qu'une personne s'était présentée sur son chemin ? Non, elle aurait pu facilement la tuer -si elle avait été comme tous les autres sangraves- et de plus, si cette silhouette était sa victime ? ... Elle fit un détoure et le contourna en gardant ses distances. Elle frôlait à peine le sol, rien ne pouvait la trahir. Leonore écarquilla les yeux en voyant le jeune homme ... Assit devant un cheval ?! Sortir en pleine nuit, encore, c'était presque normal, mais fixer un cheval dans les yeux ... Elle sortit la photo qu'elle avait de sa future victime et s'approcha. Elle se permit un sourire quand elle comprit que ce n'était pas lui mais un frisson la parcourut, elle avait un mauvais pressentiment. Le cheval détacha son regard des yeux du garçon et tourna la tête vers elle en hennissant ...
Leonore sursauta et fit plusieurs saleto-arrières ! Mais c'était trop tard, le garçon s'était levé. Une panique l'envahit. Et elle se rendit bien vite compte qu'elle ne se rappelait pas la dernière fois qu'elle avait parlé avec quelqu'un d'autre qu'une victime ou une collègue ...

- Je .. Je .. Ne vous .. bafouilla-t-elle.

Elle recula de quelques pas et trébucha pour tomber en arrière. Elle poussa un petit cri. Sa gorge se serra, elle avait fait une erreur. Maintenant, elle avait le choix entre tuer ce garçon ou se faire tuer !

Messages : 25 Date d'inscription : 09/04/2009 Age : 30

Erwan était partit du palais du Lancovit, histoire d'explorer les alentours...
Et se trouver un cheval.

Parce qu'un moyen de locution lui était indispensable, d'autant plus qu'il n'arrivait pas à effectuer un Transmitus sans atterrir une cinquantaine de kilomètres plus loin de l'endroit voulu.. On lui avait conseillé, pour trouver des chevaux sauvages, d'aller à Selenda, grand espace vert... Il s'y était rendu donc, y arrivant dans la moitié de journée, et avait passé son après-midi à chercher un seul troupeau, sans succès. C'était seulement dans la soirée, lorsque le soleil se couchait et que ses derniers rayons caressaient les plaines, qu'il entendit quelques bruits de sabots. Et s'est contre le vent qu'il se positionna, par tactique, pour évitr que son odeur ne soit repérée. Il s'approcha le plus possible, sans bruit, invisble. Telle la couleuvre se faufilant entre des hautes herbes. Il s'approchait de près, très près du troupeau. Ces yeux noisettes virèrent alors au doré, et en un éclair, il bondit des herbes et se retrouva au niveau du buste... d'une jument noire. Tout le reste du troupeau s'en était allé.
Avec habilité, il se glissa sur son dos, s'aggrippant au crin. De sa gorge s'échappa un rire léger, il chevauchait en plein soirée une jument sauvage. Celle-ci n'était pas de la même humeur... Elle se cabra rapidement, et au bout de trois coups, envoya valser Erwan devant elle. Furieuse, elle se rua vers le jeune homme, qui eut réflexe de croiserses bras devant sa tête, attendant le coup fatal.
Qui n'arriva pas. La jument s'était arrêtée net devant lui, et un frisson parcourut le corps du demi-vampyre. Lorsqu'il ouvrit les yeux et baissa ses bras, doucement et prudemment, et aperçut les yeux de la jument.. ils étaient d'une couleur étrange, en accord avec celle des siens. Inrtigué, Erwan se mit en tailleurs, en face du mammifère. Et c'est avec stupéfaction que des paroles retentirent dans sa tête.

* Erwan ? je m'apelle Cereja. Tu aurais pû éviter de me sauter dessus comme ça... *

Le jeune homme resta perplexe, le regard toujours planté dans celui de la jument.
Et c'est finalement qu'il comprit, sans vraiment comprendre.. Tous deux, à présent, ne faisaient qu'un. Une immence vague de chaleur envahit le demi-vampyre. Cette belle jument à la robe ébène qui s'appelait Cereja était son familier, bien qu'il n'en avait le terme.. Enfin, il avait compris, que d'une manière qu'il ignorait, leurs deux âmes s'étaient liées. Il allait se lever pour elancer le cou de la jument que celle ci poussa un henissement, dans une direction précise.

* On n'est pas seuls... méfies toi. *

Il se retourna vivement dans la direction indiquée, et se releva en l'aperçevant.
Une jeune femme, visiblement plus jeune que lui. Vraisemblablement un an ou deux. Celle ci, après un bafouillage confus, recula et trébucha, retombant en arrière. Erwan la regarda avec étonnement; pourquoi réagissait-elle ainsi ? Il fronça un sourcil et réhaussa l'autre, puis afficha un sourire, se voulant doux et rassurant. Il ne bougea pas, pour ne pas effrayer d'avantage la jeune femme.

- Bonsoir.. Je ne vous veux aucun mal, vous savez ?

Il se risqua à avancer d'un pas, avant de reprendre.

- Ne restez pas ainsi à terre. Laissez-moi vous aider...

Fit-il, en tendant la main vers la jenue femme, au début surprise à présent assez méfiante.
Pourtant, elle n'avait d'inquiétudes à se faire, le demi-vampyre n'en voulait à personne, si ce n'était son père... Il espérait que cette inconnue ne tente quoi que ce soit d'agressif, il n'aimait pas avoir à se battre contre la gente féminine, pour deux raisons; la première étant qu'une femme sachant se battre est toujours redoutable, la seconde était une simple règle de gentleman, la galanterie avant tout ... Derrière lui Cereja avançait au même rythme, mais respirait assez bruyamment, méfiante; le fait qu'elle les observait, elle et Erwan, ne lui plaisait pas du tout.

Messages : 36 Date d'inscription : 15/04/2009 Age : 28

Leonore avait une respiration sifflante, elle s'attendait au coup fatale d'un moment à l'autre ... Mais celui-ci ne vint pas. Pourtant, ses maitres n'avaient fait que lui répéter que se retrouver sans défense devant un inconnu était synonyme de mort. Que la nature humaine était cruel et qu'elle n'hésite jamais à tué un danger potentiel. Elle se releva un peu et regarda le garçon, il n'était même pas dans une position d'attaque ou de défense ! Puis, il sourit ...

- Bonsoir.. Je ne vous veux aucun mal, vous savez ?

Leonore faillit ricaner, aucun mal ? C'était sûrement un piège ! Quand il avança d'un pas, Leonore s'apprêta à bondir mais il continua à parler en tendant la main ...

- Ne restez pas ainsi à terre. Laissez-moi vous aider...

Trop prêt.
Elle bondit en arrière et sortit un couteau au point que le garçon sursauta, il ne l'avait sûrement pas venu venir. Leonore se mit en position défensive, elle ne voulait pas combattre. Mais elle en voulait pas mourir ! Mais elle doutait de la leçon de ses maitres ... Il semblait si peu agressif, il ne semblait même pas vouloir l'attaquer. Il avait laissé tomber son bras. Et si ce n'était pas un piège ? Si il lui proposait vraiment son aide ? Non, ce n'était pas possible, toute les personnes devant qui elle avait baissée sa garde l'avait attaquées !

-Ne me prend pas pour une imbécile !

Le garçon fronça les sourcils. pourquoi réagissait-il comme ça ? Leonore avait l'impression de devenir folle, elle avait été habituée à ce qu'on l'attaque, qu'elle doive se défendre devant des personnes. Mais ce garçon n'était pas normal, il ne l'avait pas attaqué quand elle était au sol, et il ne semblait même pas vouloir du mal ! Il ne devait pas avoir comprit qu'elle était sangrave, son vêtement n'étant pas gris !
Le garçon sembla vouloir parler, mais Leonore le doubla.

-Pourquoi ne te protèges-tu pas ? .. Je suis sangrave ! Tu devrais te protéger, te mettre au moins en position défensive ... On ne propose pas son aide, les sangraves, on les combat !

Elle n'y comprenait rien ! Le garçon était encore plus perplexe maintenant, mais Leonore remarqua pour la première fois la position défensive du cheval ! Elle fut un peu déstabilisée au début, puis elle vit les yeux dorés de l'animal ... Son familié ! Le cheval fit plusieurs pas en avant, dépassant le jeune garçon. Apparemment, son familié au moins avait comprit le danger qu'elle représentait.

Messages : 25 Date d'inscription : 09/04/2009 Age : 30

Erwan fut surpris par la réaction de la jeune femme.

Bondir ainsi en arrière en brandissant un couteau sortit de nulle part ?!
Eh bien, surprenant.. Avait-il l'air si sanguinaire ?.. Enfin, bien qu'il avait une carrure imposante, rien d'autre ne pouvait trahir de l'agressivité... Et non, il ne la prenait pas pour une imbécile. Et non, il n'avait aucune intention de l'attaquer. Et c'est avec stupéfaction qu'il observa la jeune femme s'énerver seule, rageant devant l'impassabilité du demi-Vampyre. Lui continuiait à être pris au dépourvu par ce qu'elle enchaînait. Puis vint le moment où elle se dit sangrave.. Il eut un léger tic, mais rien de plus. Alors, elle était du même cercle que son père.. A ce qui paraissait peu réputé, mais le jenue homme ne pouvait en vouloir à cette inconnue d'en faire partie. Elle n'avait rien à voir avec son père, il n'aurait donc rien contre elle... Cependant Cereja avait un peu plus avancé qu'Erwan, pourquoi donc ? Elle ne lui avait rien fait.. simple insctinct naturel, les sangraves étaient peu appréciés, et si les intentions de celle-ci auraient pû être innoffensives, elle aurait fait même effet. Le jeune homme se tourna vers son familier, et flatta son encolure, la calmant mentalement, lui assurant de ne pas s'inquiéter. Elle se calma à la demande du jeune maître, out en restant méfiante. Il se tourna vers la sangrave, et continua tout aussi doucement que précédemment.

- Je ne vois pas vraiment de quoi vous parlez...

Fit-il, en haussant les épaules.

- Vous pouvez être sangrave ou tout ce que vous voulez, je n'ai aucunement l'intention de me battre avec vous...

Sur ses paroles, il pivota vers Cereja, tournant le dos à la sangrave, sans pour autant s'en inquiéter, son familier surveillant ses arrières. Il se glissa jusqu'au niveau du dos nu de la jument, et s'y hissa habilement. Un fois monté ainsi sur son familier, il y trouva très rapidement son équilibre, il jetta un dernier regard à la sangrave. Cette fois-ci, c'était elle qui semblai le plus perplexe, bien que sa précédente fureur se faisait encore ressentir. Il aurait pû prendre la scène de son côté comique et dérisoire, cette jeune femme sur la défensive alors que lui ne cherchait qu'à apporter de l'aide à la sangrave, mais son caractère posé le garda doux et réfléchi, sage.

- Si vous voulez toujours jouer avec vos cure dents, faites le seule... Dans cas contraire, si je peux vous amener quelque part, il y a de la place. Au plaisir, mademoiselle..

Sur ces dernières paroles, il inclina la tête pour la saluer, et son familier souffla bruyamment; ELLE elle voyait un inconvénient ! comme si elle accepterait de porter sur son dos une sangrave... Non non et non. Elle n'était pas d'accord ! Mais à force de douceur et de flatteries, la juent se résigna à se calmer. Il lui demanda de faire demi-tour et de se mettre en chemin vers le Lancovit, au pas. Elle exécuta immédiatement, changeant de direction, et se mit à avancer doucement. Erwan apprécait la puissance et la souplesse des mouvements de la jument; elle était une bonne courseuse, à la bonne structure de ses muscles. Le demi-vampyre s'adapta à ses mouvements, se tenant bien droit, et continuant à flatter l'encolure de Cereja, qui prenait les caresses avec grand plaisir.
Il savait très bien que la sangrave n'allait pas s'arrêter à cette discussion, et attendait sa réaction.

Messages : 36 Date d'inscription : 15/04/2009 Age : 28

Leonore pouvait presque sentir ses dents céder sous la pression ... Quand elle avait vu ce garçon assit devant un cheval, elle l'avait d'abord prit pour un fou. Quand il n'avait pas réagit au fait qu'elle soit sangrave, elle avait cru qu'il était ignorant de leur existence ... Et maintenant qu'il lui tournait le dos pour monter sur son cheval ? Complétement inconscient ! Elle était perplexe, comment la description d'un étranger pouvait autant diverger de celle donner par ses maitres ? .... Et le pire encore était sûrement la demande pour l'emmener quelque part !
Lui faisait-il confiance au point de la faire monter derrière sans s'inquiéter des nombreux couteaux qu'elle disposait ... Le garçon attendait sûrement encore sa réaction. Le familié commençait à racler du sabot. Mais elle ne savait strictement pas comment réagit face à CA ! On lui avait apprit à combattre, à se défendre, à répondre froidement .. Et jamais aucune diplomatie.

-Tu es fou ... Je ne connais pas ton nom, mais je peux te promettre que tu ne vivras pas longtemps dans ce monde ! Je suis une tueuse, entrainée pour ça, et si tu avais été ma prochaine cible ? Je ne monterai pas ton cheval, tout simplement parce que dans ce cas, je devrais te tuer comme témoin.

Mais quand elle reposa sur son intention sur le garçon, celui-ci souriait ! Une rage monta en elle, une rage qu'elle n'avait pas ressentit depuis bien longtemps ... Comment pouvait-il se permettre ? Soudainement, elle eut très envie de bondir sur lui et d'effacer ce sourire de son visage. Mais elle ne pouvait pas, elle n'arriverait jamais à le tuer. Une fois qu'on a parlait avec la victime, sa voix vous hante tous les soirs. Elle réussit à s'adoucir, juste assez pour lui lancer amèrement :

-Oublie-moi, tu vivras plus longtemps .. Je ne pense pas que ça sois trop dur. En espérant qu'on ne se recroise pas.

Mais à peine sa phrase d'achevée, un cri strident de terreur retentit plus loin dans la forêt ... Leonore resta figée sur place pendant quelques secondes, puise elle réussit à reprendre le contrôle de sois. Sa victime habitait par là. Et soudainement, un mauvais pressentiment venait de l'envahir.

-Ne vient SURTOUT pas.

Elle partit en courant, le sang pulsant aux tempes, si c'était bien ce qu'elle croyait, elle ne survivrai peut-être pas à cette soirée ... Bientôt le jeune garçon et son cheval ne furent plus en vu, elle se permit un soupire.
Elle rentra dans la forêt et commença à suivre ses sens et son talent inné de l'orientation. Bien sûr, une fois arrivé devant la maison elfique, il ne restait plus grand chose ... Leonore plissa le nez devant le spectacle, l'assassin n'avait laissé aucun survivant. La famille baignait dans son sang.

-Trop tard Leonore.

Elle fit un bon en arrière, sortant au passage l'un de ses couteaux. Cornelia ... C'était l'une des sangraves qui étaient dans la même chambre qu'elle ! Leonore serra un peu plus fort son couteau, elle devrait s'en douter, ici le mot amitié n'avait pas de sens ...

-Tu sais que si tu ne récupère pas ce cadavre, tu risques d'avoir de très gros ennuie ...

Cornelia remit bien le cadavre de la victime sur ses épaules. Leonora grimaça, pourquoi faisait-elle ça ? A qu'elle prit ? ... Quand sa colocataire vit son visage, elle soupira et dit d'une manière indifférente :

-Les maitres voulaient te faire un test ... Que tu viens brillamment d'échouer !

Leonore déglutit ... Mais d'un côté, elle avait toujours su que sa mort était proche. Elle n'arrivait pas à tuer, elle n'était donc d'aucune utilité aux sangraves. Elle frissonna, quelque chose ici n'allait pas. Il se passait quelque chose qu'elle ne voyait pas, et il suffisait de voir le visage de Cornelia pour en avoir la certitude ... Certitude qui d'ailleurs s'avéra juste quand une voix retentit derrière elle.

-Tu n'as jamais été faite pour devenir sangrave, pas vrai Leonore ? On va vite régler ça ...

Elle n'eut que le temps de se retourner .. Pour avoir le couteau d'un de ses maitres sur la gorge ! Elle sentait déjà la légère pression qu'il exerçait. Elle ferma les yeux, la mort ne devait pas être si horrible, mais l'enfer l'attendait pour tous les crimes qu'elle avait commis.

Messages : 25 Date d'inscription : 09/04/2009 Age : 30

Erwan continuait à sourire.

Décidemment, cette jeune femme était drôlement bornée..
Le demi-vampyre était un gentleman, et il n'aimait pas tellement frustrer les jolies demoiselles; cepandant, la scène ici était bien comique. Elle était une sangrave, elle avait été élevée pour tuer, élevée pour exterminer, élevée pour être froide et cruelle; cependant, il distinguait bien, dans ses gestes nerveux, dans sa voix troublée, dans son regard sincère quelque chose qui démentait ce staut, quelque chose de triste et de joli qui soufflait au jeune homme qu'elle n'avait pas le coeur d'une sangrave. Et ce serait volontiers qu'il aurait aimé voir cette étincelle de bonté se réveiller complètement, pour brûler le mal qu'on a essayé de lui implanter. Cependant, ce n'était pas ses premières intentions; mais quand il y pensait, elle pourrait peut-être l'aider. Son père était un sangrave dévoué et accomplit, s'il la ramenait à sa cause, peut-être l'aiderait-elle à le retrouver, et peut-être aurait-il alors plus de chance de le rencontrer, et de venger une fois pour toutes sa mère ? Il devait y réfléchir, mais à peine cette idée germait dans ons esprit qu'un cri strident de détresse vint à leurs tympans. Cereja poussa un hennissement de mépris, signe que ce cri n'était pas de meilleur augure; et Erwan tourna immédiatement sa tête vers l'origine de ce cri. Il fronça les sourcils; le soir, à la lisière de la forêt, où on ne trouvait presque personne, a part quelques troupeaux de chevaux sauvages ? Ceci le laissa perplexe. Mais cette perplexité même se renforça lorsque Leonore, d'un air grave, s'adressa à lui.

-Ne viens SURTOUT pas.

Et, sur ces dernière paroles, elle s'enfuit, aussi rapide, fluide et légère que le vent.
Erwan resta ainsi, sans bouger, la regardant s'éloigner. C'est lorsqu'on lui disait ca qu'il se prenait souvent le plaisir de faire le contraire.. Mais il respecterait tout de même son désir, et il attendrait de ne plus l'avoir dans son champs de vision pour poursuivre son chemin.. mais dans la même direction que la jeune sangrave, et non pas vers le Lancovit.
Bientôt, il ne distinguait plus son ombre; et il n'eut même pas à talonner son familier, qu'elle démarra au galop vers la colline derrière laquelle avait disparu la sangrave.
La jument s'arrpeta net sur l'ordre de son maître, lorsqu'il aperçut la petite maison, typiquement eflique, de bois. Il lui intima par la pensée de repartir au trot, doucement, sans bruit, pour finir au pas.
Tout proche de la maison, il descendit sans bruit de sa monture, et lui demanda de rester dehors, prête à intervenir au bon moment, s'il venait. Il longea le mur, jusqu'à la porte d'entrée; là, il plaqua son oreille à la porte, et un frisson lui parcouru l'échine lorsqu'il entendit les paroles d'une seconde voix féminine; de l'intérieur se dégageait une forte odeur de sang, et la possibilité de la présence d'un cadavre après un meurtre récent était alors certifiée par les mots de l'inconnue. D'ailleurs, la jeune sangrave qui justement n'avait pas voulu le tuer semblait se nommer Leonore, et là était donc sa mission; trouver la cible, et l'exterminer.
Et elle avait échoué.

-Tu n'as jamais été faite pour devenir sangrave, pas vrai Leonore ? On va vite régler ça ...

C'est avec effroi qu'il se rendit alors compte de la situation; elle avait échoué, elle devait mourir. Les sangraves ne laisseraient pas de preuves possible de leurs secrets.
Dans la tête du jeune demi-vampyre, tout se passa vite, le réflèxe, précis et efficace, se traduit dans ses gestes, et, électrique, il avait ouvert à grande volée la porte de la maison, et son poignard dissimulé à sa cheville se retrouvait à présent planté dans le poignet du sangrave qui avait menaçé de mort Leonore, d'un couteau sur sa gorge. Sur le croup, il poussa un gémissement de douleur, et lâcha le couteau qui allait voler la vie de la jeune femme. Il retira le poignard de son poignet d'un geste sec, et lu, sur le manche, la gravure rouge, qui lui rappelait bien des choses.
Elizabeth S. A ces mots, son masque changea littéralement de couleur; une couleur froide et pâle, transmettant ainsi surprise et crainte. Elizabeth Seldan, il l'avait connue. Et avec la voix légèrement tremblante qu'il releva la tête vers le jeune homme, en se tenant la plaie.

- Tu.. Tu ne peux pas être le fils de Sterren !

Erwan fronça les sourcils, impassible.
Ah, il connaissait donc son père. Eh bien, voilà qui confirmait bien la présence de son père sur Autremonde, dans le milieu des sangraves. Il jetta un rapide coup d'oeil à Leonore qui s'était alors éloignée du maître sangrave lorsqu'il avait relâché son étreinte, pour s'assurer qu'elle allait bien, et que le couteau n'avait pas fait de dégâts sur sa gorge.
Une fois rassuré de ce fait, il reporta son regard vers le sangrave dont le sang qui gouttait de la plaie couler goutte à goutte sur le sol en bois, en un ploc ploc distinct. La seconde sangrave, elle était en retrait, aussi perplexe que son maître, un cadavre sur l'épaule.
Son regard noisette eut un éclat dangereux, il posa sa main sur le manche de son katana, droit, toujours sur le pas de la porte, l'attention portée sur l'homme en face de lui, courbé sous la douleur.

- Si vous voulez bien, je vais récupérer le poignard de ma mère, que vos mains sont en train de salir en ce moment même..

Il fit un pas vers lui, tirant doucement Kuro du lit de bois d'ébène qui protégeait l'arme.

- .. Si vous ne voulez pas..

Il tira alors complètement le katana, dont la lame luit à la douce lumière de la lune, qui rentrait par la fenêtre. Il posa un regard un instant attendrit sur la lame, il tenait tellement à cette arme.. Il en saisissait le manche avec douceur et sûreté, et maniait Kuro comme s'il était aussi léger qu'une plume.

- .. Cette lame le récupérera avec la main qui le tient.

Fit-il, en baissant son bras le long du corps.
Le bout de la lame du katana vint toucher le parquet, et Erwan y grava un petit cercle, attendant la réaction du sangrave. Ou même de la sangrave inconnue, qui n'allait pas tarder à réagir à la situation de détresse de son maître, qui était destabilisé.

» Vous en fai^tes pas! Je vous assure! On peut vivre sans moi!